Le format M.2 gagne de plus en plus de terrain à tous les niveaux : ordinateurs portables et ultra-portables qui bénéficient d’un encombrement réduit, mais aussi ordinateurs de bureau via un slot sur la carte mère, et serveurs en datacenters. Ce format est idéal pour la recherche de performances et l’exploitation du protocole NVMe, successeur de AHCI, mais toutes les cartes mères n’en sont pas dotées. Quelle est la compatibilité matérielle du Asus Hyper M.2 X4 ?

Sommaire

Aperçu des possibilités sur le marché

En adaptateur M.2 vers PCIe, mon besoin était le suivant : un matériel éprouvé d’une marque connue qui me permette de connecter un SSD M.2 dans un serveur industriel 1U hébergé en datacenter. L’encombrement réduit de l’adaptateur pour favoriser le flux d’air, et sa compatibilité low-profile étaient importants. Les marques Lycom et Kalea-Informatique présentes sur Amazon ne me disant rien, je me suis rabattu sur ce produit Asus.

Questions sur le Asus Hyper M2

Spécifications matérielles

Coté technologies employées, on est sur du PCIe x4 Gen 3 (rétro-compatible Gen 2 ou probablement inférieur) et M.2 Socket 3. C’est ce qui se fait de mieux actuellement pour atteindre des performances inatteignables en SATA 6 Gbps ou SAS 12 Gbps. A noter la possibilité de modifier un jumper pour utiliser le Asus « Hyper-kit » permettant de connecter un SSD NVMe 2,5p U.2 sur le slot M.2 lui-même enfiché en PCIe. Je n’ai pas d’informations quant à la compatibilité mais je reste optimiste.

Asus présente ce produit comme un adaptateur qui vise en particulier les cartes mères des séries Asus Z170/H170/X99/Z97/H97/B85. La compatibilité avec d’autres cartes mères n’est absolument pas promise, à l’image de cartes d’extensions propriétaires que l’on peut trouver pour le wifi par exemple.

Heureusement il n’en est rien, j’ai même pu utiliser cet adaptateur pour exploiter un SSD NVMe sur une plateforme AMD Athlon-FX. Si le disque est bien reconnu en NVMe par le système d’exploitation, la possibilité de booter sur le SSD dépendra du BIOS UEFI qui doit être NVMe-aware. Les plus anciens ne permettent de booter que sur des disques SATA/SAS.

Compatibilité logicielle

En réalité les ports M.2 et PCIe sont presque identiques sur le plan de la compatibilité, seul la forme change. L’adaptateur ne contenant aucun chipset, il ne sert qu’à connecter matériellement le SSD. La compatibilité NVMe dépend à mon avis plus du système d’exploitation que du matériel employé. Sous Linux je remarque que le contrôleur NVMe est sur le SSD lui-même et non pas sur l’adaptateur. Pour plus d’informations sur l’utilisation d’un SSD sous Linux, je vous recommande cet article.

 

On distingue cinq points d’ancrage pour les différents facteurs de forme M.2. La hauteur du PCB est particulièrement faible, exactement ce que je recherchais. Deux LED sont présentes : la première (verte) pour indiquer la mise sous tension, et la seconde (orange) pour l’activité en lecture-écriture. Il n’y a pas de connecteur à broche pour déporter ces LED, comme c’est parfois le cas sur les cartes réseau ou contrôleur.

Asus Hyper M.2 X4 Mini Card

Asus Hyper M.2 X4 Mini Card

Après installation du SSD (ici un Samsung SM951 de gamme professionnelle), il y a un espace assez confortable qui permet encore une fois de laisser passer le flux d’air. J’ignore quel encombrement maximal est possible sur un SSD M.2 mais là on a de la marge.

Un SSD sur le Asus Hyper M.2 X4 Mini

Un SSD sur le Asus Hyper M.2 X4 Mini

Conclusion

Je recommande bien sur cet adaptateur qui répond à tous les critères, même celui du prix puisqu’on le trouve à 20 € sur Amazon. Je n’ai pas parlé des performances, cela n’a pas vraiment de sens puisqu’elles dépendent du SSD employé. Sur une plateforme AMD Athlon-FX j’ai tout de même pu accrocher du 1,2 Go/s en écriture malgré le port PCIe Gen 2. En situation courante dans le serveur Intel, je tourne plutôt à 850 Mo/s en écriture depuis un tmpfs. Des performances somme toute excellentes qui justifient bien de s’intéresser à NVMe en plus de SATA/SAS.